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Récit

Disparus de Nantes : cinq «exécutions méthodiques» et une étrange coïncidence

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Alors que l’autopsie de la mère et de ses quatre enfants confirme l’utilisation d’une arme à feu, la police suit la piste du père dans le Var, où une femme a disparu quand il était dans les parages.
publié le 23 avril 2011 à 0h00

Une jambe, cinq corps, une femme et quatre enfants, un 4 x 4 manquant, un père en fuite, des questions en pagaille, et maintenant, une «coïncidence». A Nantes, au lendemain de la découverte du charnier sous la terrasse de la maison familiale, le procureur a évoqué une «coïncidence» de temps et de lieu avec une autre disparition, survenue dans le Var. Mais il serait «prématuré de faire un lien», a-t-il dit. Les enquêteurs ont esquissé un rapprochement entre le 14 avril, dernier jour où Colette Deromme, 50 ans, employée dans un supermarché, a donné signe de vie, et la date de séjour dans la même région de Xavier Dupont de Ligonnès, le père de famille en fuite. «Les Dupont ont habité avant 2003 dans le village de Lorgues où résidait Mme Deromme», précise le procureur Xavier Ronsin. Rien ne dit jusqu'à présent qu'ils se connaissaient.

Stand de tir. Alors que le procureur avait expliqué, jeudi, que la surveillance des mouvements bancaires n'avait permis de rien repérer, c'est justement ces investigations qui ont mené les enquêteurs jusqu'en Provence. Listant ainsi les dernières traces du père de famille : «12-13 avril : dîner et coucher dans une auberge du Pontet (Vaucluse). Il était seul avec un véhicule C5 Citroën. 14 avril : retrait par carte bancaire de 30 euros à Roquebrune-sur-Argens (Var). 15 avril : après une nuit au Formule 1, quitte seul sa chambre et abandonne à proximité son véhicule C5, qui n'a pas été touché de