La jeunesse doit être l’un des enjeux majeurs de la prochaine élection présidentielle. Il est temps, en effet, que les jeunes soient remis au cœur de l’action publique, tant ils ont été marginalisés par les conservateurs qui les voient comme une menace mais aussi comme une variable d’ajustement de leur politique publique.
Cependant, pour remettre la jeunesse au cœur des préoccupations de notre société, il faut non seulement faire des propositions pour améliorer l’emploi des jeunes et leur garantir un revenu d’autonomie mais il faut aussi, je crois, trouver le moyen de les remettre au centre de notre démocratie, à l’heure où ils sont guettés par la démobilisation politique - comme l’ont montré les dernières élections européennes et territoriales. C’est ce qui me conduit à proposer que l’âge du droit de vote soit porté de 18 à 16 ans. La démocratie ne peut être interdite aux moins de 18 ans, partageons-la dès 16 ans.
Cette mesure enverrait un signal fort et constructif à la jeunesse car elle serait sans aucun doute perçue comme une marque de confiance et de reconnaissance, profonde et légitime. Cette mesure traduirait bien la volonté politique d’associer plus largement la jeunesse à la conduite des affaires du pays et de son propre avenir.
Elle permettrait un rééquilibrage des préoccupations politiques envers toutes les générations et viendrait contrebalancer l’ambition des partis - certes objective - de mieux tenir compte des difficultés des personnes âgées, qui constituent une