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Récit

Xavier de Ligonnès, une jeunesse plus fêtarde que bigote

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Pour «Libération», un ami d’enfance du Nantais suspecté d’avoir tué sa famille fait le portrait d’un ado «populaire», blessé par l’absence de son père.
Des jeunes avec des fleurs lors d'une marche silencieuse à Nantes, le 26 avril 2011. (REUTERS)
publié le 27 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 27 avril 2011 à 6h57)

Le profil «inhabituel» de Xavier Dupont de Ligonnès qui, à 50 ans, disparaît en laissant «cinq cadavres sous sa terrasse», intrigue la police judiciaire qui le traque et mise - selon un enquêteur - sur ses finances en baisse : «S’il n’a pas d’argent liquide, il ne tiendra pas. Mais cet homme qui n’a jamais de thunes s’est toujours débrouillé pour en trouver. Il a vécu avec l’argent de sa femme puis les 50 000 euros qu’une maîtresse lui a prêtés.» Cette chef d’entreprise du Val-d’Oise, amie de jeunesse avec qui il avait renoué en 2009, vient d’engager une procédure en recouvrement contre l’homme qui l’a menacée dans une lettre reçue le 9 avril : «On a eu du bon temps ensemble, mais maintenant tu vas connaître le malheur.»

«Abasourdi». Issu de la vieille noblesse et natif de Versailles, Xavier Dupont de Ligonnès a traversé toutes ses années lycée avec son ami Bruno. De 1975 à 1978, les deux gamins font les 400 coups à «Saint-Ex», le lycée catholique de Versailles. Aujourd’hui à la tête d’un cabinet de conseil à Boulogne-Billancourt, Bruno est forcément «abasourdi par cette histoire».Trente ans le séparent des bancs du lycée, mais Bruno accepte pour Libération de se souvenir du Xavier de Ligonnès adolescent. Par flashs, lui reviennent l’immense poster des rues de Paris qui cachait la tapisserie de la chambre de Xavier, ou cette phrase que répétait le proviseur, M. Rouart, à propos du petit Ligonnès : «S