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chronique

Education : les rapports fréquents des ministres

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publié le 29 avril 2011 à 0h00

Il se passe toujours quelque chose dans l’Education nationale. Même pendant les vacances où l’actualité sommeille et les mobilisations contre les suppressions de postes faiblissent, on n’est pas à l’abri d’un rapport qui tombe. Comme le 11 avril celui de Jean-Michel Jolion sur la réforme de la formation des enseignants (ou «mastérisation»), l’un des grands ratages du quinquennat.

Sous Nicolas Sarkozy, trois sujets dominent au palmarès des rapports. La «mastérisation» d’abord : la plupart concluent au désastre, et le ministre de l’Education, Luc Chatel, répond qu’il est justement en train de tout corriger. Les rythmes scolaires sont aussi abonnés : presque toutes les études critiquent la semaine de quatre jours, mais le ministre a prévenu qu’il ne pourrait rien changer avant 2013. La violence scolaire est, enfin, sujette à rapports : on a eu droit, le 29 mars, à une première enquête sur le harcèlement à l’école et une seconde est promise au collège. Un rapport, avec des propositions, a aussi été remis le 12 avril au ministre, qui dévoilera lundi un «plan d’action».

Dès le début de son mandat, Nicolas Sarkozy a imposé le thème de la sécurité à l’école. Mais Xavier Darcos, son premier ministre de l’Education, n’était pas un adepte des rapports et décidait à la hussarde. Au lendemain d’un incident tragique, il a ainsi lancé l’idée - vite abandonnée - d’équiper les lycées de portiques de sécurité, comme dans les aéroports.

Luc Chatel, nommé pour ramener la sérénité, commande, lui, v