Dans leur maison isolée dans les pins à Lorgues (Var), les parents tentent d’occuper le temps. Le père bricole, la mère repasse dans le salon, dos tourné aux fenêtres. Elle craint l’arrivée de gendarmes qui leur annonceraient le pire. Leur fille, Colette Deromme, 50 ans, a disparu depuis quinze jours. Au moment où Xavier Dupont de Ligonnès, recherché dans toute l’Europe après le massacre de sa famille, se trouvait dans la région. La police judiciaire, chargée de traquer l’homme, indique que l’enquête «s’oriente plutôt vers une coïncidence». Le parquet de Draguignan confirme. Celui de Nantes, où s’est produit le quintuple assassinat, semble nettement plus troublé. La famille de Ligonnès a vécu voilà dix-huit ans à Lorgues, tout près de l’endroit où habite Colette Deromme. A-t-elle connu Xavier de Ligonnès, comme l’affirmait hier le Point ? Selon les gendarmes chargés d’enquêter sur sa disparition, rien ne permet encore de le dire.
sac à main. Jeudi 14 avril, jour où Xavier Dupont de Ligonnès a retiré 30 euros à Roquebrune-sur-Argens (trente kilomètres de Lorgues) avant de dormir dans un hôtel de la ville, Colette Deromme est partie travailler très tôt le matin, comme d’habitude. Elle gère le rayon crémerie d’un Intermarché situé à l’entrée de Lorgues. Attaque bien avant l’ouverture, vers 6 h 30. Puis rentre chez elle en début d’après-midi, sa journée terminée. On ne l’a plus revue. Le vendredi 15, elle ne s’est pas présentée au travail, au g