A Aiguillon, dans le Lot-et-Garonne, les parents de l’école Marcel-Pagnol ont multiplié les actions symboliques - profs attachés à un poteau dans la cour d’école dans une atmosphère bon enfant, directeur séquestré avec son accord… Et ils ont gagné : le 8 avril, l’inspection académique s’est engagée à ne pas fermer la classe menacée à la rentrée.
Dans le Nord, le maire PS d’Orchies (8 000 habitants) va contester une fermeture de classe en maternelle devant la justice administrative. Comme lui, de nombreux maires de petites villes ou de villages s’inquiètent de ces fermetures annoncées, qui risquent de porter un coup au dynamisme de leurs communes, voire de décourager de jeunes ménages de s’installer. A Trouville, dans le Calvados, des parents révoltés par la suppression d’un poste se sont mobilisés et envoient des témoignages vidéo par mail à leur inspection académique.
On pourrait multiplier les exemples. L’annonce de la carte scolaire - le nombre de postes d’enseignants et donc de classes à la rentrée - a provoqué une vague de protestations un peu partout en France, dans les académies les plus touchées comme celle du Nord, mais aussi dans des coins reculés de montagne ou dans des banlieues défavorisées, comme en Seine-Saint-Denis, par crainte de voir les inégalités scolaires se creuser davantage.
Aux côtés des enseignants, les parents sont cette année particulièrement actifs pour une raison simple : c’est le primaire qui est le plus touché par les coupes. La FCPE - première fé