La consigne vient de Matignon et de l'Elysée : les ministres sont priés de mouiller leur chemise pour défendre les réformes engagées par le gouvernement depuis 2007. Dans l'entourage du président de la République, on considère que leur méconnaissance par l'opinion expliquerait en partie la disgrâce de Nicolas Sarkozy dans les sondages. Certains ont vite capté le message. Aujourd'hui, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et son secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, se rendent à Villebon-sur-Yvette (Essonne) pour vanter «la réforme de l'accession à la propriété portée par le président de la République». La signature du 100 000e «prêt à taux zéro +», ou «PTZ+», comme on appelle ce dispositif rénové d'aide aux accédants, sert de prétexte à ce déplacement médiatisé. La question de l'accession à la propriété fait évidemment écho au programme du candidat Nicolas Sarkozy. Pendant la campagne présidentielle de 2007, outre son fameux «travailler plus pour gagner plus», il avait répété de meetings en émissions de radio ou télé qu'il entendait «faire de la France un pays de propriétaires».
Epargne. De nombreux Français avaient fini par y croire. Mais quatre ans après son entrée à l'Elysée, le nombre de propriétaires n'a pas progressé plus vite que sous ses prédécesseurs : 58% des Français possèdent leur résidence principale en 2010, contre 57,2% en 2006. Soit + 0,8 point en quatre ans. Cette progression de