«La priorité est de rompre avec la politique mortifère de mise à mal du service public. Face aux réductions de postes et aux suppressions de classes, les membres de l’Education nationale sont au point de rupture. La colère le dispute au découragement. Il faut mettre un terme à la révision générale des politiques publiques, aux blocages de crédits et aux fameuses "économies d’échelle" qui, en réalité, creusent notre dette. En mettant la pression sur les personnels pour améliorer la rentabilité, en fusionnant les institutions, en externalisant des services, on produit de l’angoisse, de la violence, on oublie le coût social à long terme. La fin de cette politique est un préalable absolu.
«Il faut engager une remise à plat de notre institution, avec tous ses acteurs et en associant toutes les forces vives de la nation : les confédérations syndicales et les organisations professionnelles enseignantes, les parents et le tissu associatif, le monde économique et les collectivités. La question de l’école ne peut être traitée dans un face-à-face entre un ministre et des enseignants.
«Il faut favoriser les initiatives pour permettre aux acteurs de se réapproprier leur école. Pourquoi ne pas proposer aux équipes de professeurs volontaires de constituer des unités pédagogiques de quatre classes qu’ils pourraient gérer ensemble, avec une grande liberté d’initiative ? Ces mini-collèges et mini-lycées, à l’intérieur des établissements, disposeraient de moyens propres et pourraient organiser d