Et maintenant, deux lettres. Soupçonné d'avoir tué sa famille à Nantes début avril, introuvable depuis, Xavier Dupont de Ligonnès a envoyé deux lettres. L'une à sa «petite maman chérie», du 8 avril, a été révélée hier par le JDD. L'autre, du même jour, adressée en neuf exemplaires à des proches, a été publiée jeudi par RTL et le Figaro.
Qu’écrit-il à ses proches ?
«Coucou tout le monde ! Mégasurprise : nous sommes partis en urgence aux USA, dans des conditions très particulières.» Ligonnès soutient qu'il aurait infiltré, pour la DEA (les stups américains), «le milieu des discothèques françaises», où il a accepté de «travailler incognito» depuis sept ans sur des affaires «de drogue et de blanchiment». Mais, devenu un «témoin essentiel» pour un futur procès, il a été «repéré», ce qui créait une situation «potentiellement dangereuse» nécessitant des «mesures d'urgence». A savoir un placement sous le «programme fédéral de protection des témoins», qui oblige les membres de sa famille à être «transférés» aux Etats-Unis, sous une nouvelle identité. «Quand vous lirez ce courrier, nous "n'existerons plus" officiellement en tant que Français !»
La réalité est très différente : les corps de son épouse Agnès et de ses quatre enfants âgés de 13 à 20 ans, tués par arme à feu, ont été retrouvés le 21 avril, dissimulés sous la terrasse de leur maison na