Le général Philippe Rondot a dit mercredi à la cour d'appel de Paris qu'il croyait «à la sincérité» de l'ancien haut responsable d'EADS, Jean-Louis Gergorin, pourtant condamné en première instance pour avoir été le «cerveau» de la machination Clearstream.
«Je l'ai connu au Centre d'Analyses et de Prévisions», a rappelé le militaire. «Jean-Louis Gergorin est une personnalité attachante, c'est un ami et ce n'est pas parce qu'il est en difficultés aujourd'hui que je lui retire mon amitié», a-t-il posé en préambule.
Cependant, a-t-il vite nuancé, «j'ai pu remarquer que c'était quelqu'un d'impulsif, d'une intelligence qui nous bousculait, dont les analyses plus ou moins percutantes impressionnaient et tout ça ne laissait pas cette personne indifférente à mes yeux. Je l'écoutais et suivais ses recommandations».
«Bien sûr, il a une nature débordante, parfois fantasmagorique. Mais il a rendu aussi d'éminents services à son pays et il avait beaucoup d'audience au sein des services, que ce soit la DGSE ou la DST», a expliqué Philippe Rondot, avant d'ajouter: «Je crois à sa sincérité».
«M. Imad Lahoud nous a abusé»
Le militaire s'est montré moins élogieux à l'égard du mathématicien Imad Lahoud, «la source qui (lui) a été signalée par Jean-Louis Gergorin».
«M. Imad Lahoud, il ne faut pas l'oublier est d'origine libanaise, a-t-il dit. Ce sont des pays de fracture, de violence, de dérapage, où la parole a une valeur relative. J'