Le journaliste Denis Robert a assuré mercredi à la cour d'appel de Paris qu'avec l'auditeur Florian Bourges, ils avaient servi de «chèvres» à Imad Lahoud, le faussaire présumé des listings Clearstream, dans lesquels des noms de personnalités ont été ajoutés pour les discréditer.
Relaxé en première instance, Denis Robert n’encourt plus aucune sanction pénale. Il est présent à ce second procès car cinq parties civiles ont fait appel contre lui.
Il a demandé à être entendu pour pouvoir éclairer la cour sur le scandale Clearstream qu’il a vécu de l’intérieur. Condamné à plusieurs reprises pour avoir diffamé Clearstream, il a récemment été blanchi par la Cour de cassation sur l’ensemble de ces poursuites.
Denis Robert a mis en relation Imad Lahoud avec Florian Bourges qui, en 2003, auditait les comptes de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Le jeune auditeur a ensuite transmis copie de certains fichiers clients au journaliste et à Imad Lahoud.
«Florian Bourges et moi-même avons servi d'alibi et de chèvres», à Imad Lahoud, a déclaré Denis Robert, pour qui «le jugement de première instance est insatisfaisant dans la manière dont il décrit la relation» entre le mathématicien Lahoud et l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin.
Alors qu'en première instance, le tribunal a estimé que Jean-Louis Gergorin était le cerveau de la machination et qu'Imad Lahoud l'avait accompagné dans ce complot, Denis Robert «pense qu'ils n'ont pas le