Des parlementaires de tous bords ont rendu public mercredi, à l'Assemblée nationale, un rapport d'audit mené pendant près d'un an sur la politique d'immigration de la France pour «éclairer l'approche des phénomènes migratoires».
Si aucune recommandation conjointe n'émerge de cet audit conduit auprès de 35 chercheurs et experts, les parlementaires (députés, sénateurs et représentants français au Parlement européen) à l'origine de la démarche entendent bien «peser» sur le sujet ou «interpeller» leurs formations respectives.
Ainsi, Sandrine Mazetier (PS) a indiqué qu'elle «interpellera les candidats à la primaire socialiste» sur la politique d'immigration qu'ils entendent mener.
Etienne Pinte (UMP), opposant notoire à la politique du gouvernement dans ce domaine, a regretté qu'«aujourd'hui on alimente les peurs, alors qu'il faut faire appel à l'intelligence de nos concitoyens».
Il a assuré qu'il «ne déserterait jamais sa famille comme Eric Besson (ex-PS) l'a fait avec la sienne» mais qu'il entendait «peser» sur elle, citant en exemple l'abandon par la majorité de la déchéance d'extension de nationalité dans le projet de loi sur l'immigration.
Le rapport apporte un éclairage sur des aspects souvent peu ou mal connus du grand public. Ainsi, le fait que les migrants subsahariens ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine (40% d’entre eux sont diplômés du supérieur) ou encore, que l