Menu
Libération
ACTUALISE

Mercier ne veut pas de l'ex-épouse de Dutroux en France

Article réservé aux abonnés
par
publié le 11 mai 2011 à 11h37
(mis à jour le 11 mai 2011 à 15h38)

Le ministre français de la Justice a annoncé mercredi qu'il n'avait «pas l'intention» d'autoriser l'ex-épouse et complice du meurtrier et pédophile Marc Dutroux à séjourner dans un couvent français, un refus non prévu par la Belgique qui devrait retarder sa remise en liberté.

«Nous n'avons pas été saisis par la Belgique» d'une demande formelle concernant cet accueil de Michelle Martin, jugée lundi «libérable» par la justice belge à condition qu'elle séjourne dans un couvent en France, a déclaré le Garde des sceaux Michel Mercier à la sortie du Conseil des ministres.

Si ça devait être le cas, «on appliquera la convention qui lie la Belgique et la France, on regardera les choses», a-t-il ajouté. Mais «je n'ai pas l'intention de dire oui, pour ma part».

La Belgique étonnée de la réaction rapide de la France

L’absence de demande formelle n’est en soi pas une surprise. Pour des raisons de procédure, le ministre belge de la Justice Stefaan De Clerck, ne peut pas saisir son homologue français de ce dossier brûlant avant une quinzaine de jours, selon Bruxelles.

En revanche, la rapidité de la réaction de Paris a étonné le ministre belge. «Je pense qu'il s'agit d'une position plutôt personnelle (de Michel Mercier), alors qu'il n'y a pas encore eu de demande formelle», a réagi mercredi sur la télévision belge RTBF Stefaan De Clerck.

M. De Clerck a reconnu qu'il n'y avait «clairement pas d'obligation» pour la France d'accueillir l'ex-épouse de Marc Dutroux, qui a purgé, en comptant la prévent