Pétrie de croyance divine, la mère de Xavier Dupont de Ligonnès, recherché pour l’assassinat de cinq membres de sa famille à Nantes, était-elle devenue une sorte de gourou ? L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi) est persuadée que Geneviève de Ligonnès avait fondé la secte «l’Eglise de Philadelphie», dénoncée en 1995 par d’ex-adeptes bretons :«La doctrine du groupe était à ce point délirante que le service psychiatrique des hôpitaux de Rennes en avait été averti.» Mme de Ligonnès œuvrant à Versailles, l’Adfi des Yvelines a été alertée «par des proches de membres de l’Eglise de Philadelphie pour des faits qui se sont déroulés ces deux dernières années».
Apocalyse. Mais pour Georges Fenech, de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), il s’agit plutôt d’un «groupe de prières fermé», comportant «des risques de dérives sectaires», que Geneviève de Ligonnès a initié en 1960 et qu’elle a appelé «Philadelphie» - comme l’a révélé RMC -, à ne pas confondre avec un autre mouvement, l’Eglise de Philadelphie. D’ex-membres de ce groupe qui perdure ont signalé à la Miviludes «des risques de dérives à l’intérieur, ce qui semble avoir été le cas» et des pratiques comme «la délivrance de messages divins de Jésus Christ et […] de type apocalyptique». Georges Fenech a rapporté à l’AFP la tenue d’une réunion, en&nb