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Libération

«Zouzou, on t'aime»

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publié le 11 mai 2011 à 18h30

Une famille qui héberge en Dordogne un renardeau apprivoisé, baptisé Zouzou, a refusé mercredi la proposition de conciliation du tribunal de Bergerac et s’expose désormais à des poursuites en correctionnelle.

Le parquet de Bergerac avait opté pour la composition pénale, une alternative aux poursuites pénales, et proposé une amende de 200 euros assortie de la confiscation du renardeau et la possibilité pour le couple de le récupérer moyennant l’obtention d’un agrément.

Cette proposition a été catégoriquement refusée par le père de famille, qui au sortir du tribunal a indiqué qu’il ne rendrait «jamais» son renard.

«La France est un pays fermé, même pas capable d'accueillir un renard. Ce n'est pas une décision juste», a regretté Didier Delanes. «Je ne rendrai jamais mon renard et s'ils le veulent qu'ils viennent le chercher», a-t-il ajouté, entouré d'une vingtaine de proches et membres de la famille, dont les enfants portaient un T-shirt avec la photo de Zouzou et tenaient une pancarte «Zouzou on t'aime».

Après ce refus, la famille Delanes pourrait recevoir une convocation devant le tribunal correctionnel et risque désormais un an de prison et 15.000 euros d'amende.
Le renardeau avait été recueilli il y a un an par M. Delanes sur le cadavre de sa mère, morte au bord d'une route dans des conditions indéterminées.

Depuis, l'animal vit dans un enclos du jardin, se nourrit de croquettes pour chien, boit dans une gamelle avec les poules de la famille et se laisse ap