Denis Robert s'est pointé hier matin à l'audience auréolé d'un brevet de bon journaliste délivré en février par la Cour de cassation. Mettant un terme aux multiples plaintes en diffamation déposées par Clearstream (réclamant un million d'euros de dommages et intérêts) au nom de «l'intérêt général du sujet traité et du sérieux constaté de l'enquête» menée par le journaliste écrivain qui décline aussi l'affaire sous forme de romans, tableaux et BD.
Au pénal, devant la cour d’appel, la chambre de compensation luxembourgeoise maintient la pression. Denis Robert ayant été définitivement relaxé en première instance, Clearstream a fait appel sur les seuls dommages et intérêts civils, l’objet de son harcèlement procédural n’ayant plus le statut de prévenu mais d’intimé (partie contre laquelle est engagée la procédure d’appel).
L'avocat de Clearstream paraît mauvais joueur : «Vous vous êtes lourdement trompé. La Cour de cassation n'a statué que sur la liberté d'expression, mais aucune enquête judiciaire n'a attesté d'une quelconque turpitude financière.» A voir, puisque la plus haute juridiction affirme que les livres de Denis Robert, «traitant de sujets d'intérêt général relatifs aux mécanismes dévoyés et incontrôlés de la finance internationale et à leur implication dans la circulation mondiale de l'argent sale, évoquant encore l'accointance de l'Eglise de scientologie avec Clearstream, ne dépassaient pas les limites de la liberté d'expression.»
Denis Robert