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Libération

Les antirétroviraux empêchent la transmission du sida

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publié le 12 mai 2011 à 18h58
(mis à jour le 12 mai 2011 à 20h24)

Ce n’est pas seulement une confirmation, cela devient une certitude médicale: le traitement antisida réduit de façon spectaculaire le risque de contamination. En clair, une personne séropositive bien traitée n’est quasiment plus contaminante. C’est tout le paradigme de l’épidémie du VIH qui est ainsi en train de changer.

Hier, l'OMS et l'Onusida ont ainsi rendu publique une étude menée par les instituts nationaux de santé des États-Unis. Elle montre que «si la personne séropositive dans un couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96%». «Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l'avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au premier rang des nouvelles options de prévention», a déclaré Michel Sidibé, directeur de l'Onusida.

Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1.700 couples sérodiscordants (où l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative). Des couples originaires d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des États-Unis d’Amérique. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté trois à quatre ans avant les délais impartis.

«Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80% du total des nouvelles infectio