Avant que l'affaire DSK n'accapare l'actualité, Laurent Wauquiez s'était donné une visibilité médiatique en vilipendant l'«assistanat», «cancer de la société française». Dans son viseur, les allocataires du RSA-socle qui a supplanté le RMI. Le ministre des Affaires européennes avait prétendu qu'«un couple qui est au RSA […] peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au Smic». C'est faux. Quelques jours plus tard, lui et ses amis autoproclamés de la «droite sociale» l'avaient admis. Mais non sans stigmatiser une nouvelle fois à coups d'exemples improbables les allocataires de minima sociaux, pour mieux brocarder le RSA.
Mais un chiffre dévoilé vendredi par Les Echos montre que le RSA-activité, une allocation publique versée aux personnes qui retrouvent un travail ou aux salariés déjà en poste mais très mal payés, a permis à 140 000 foyers de sortir de la pauvreté en 2010. Le RSA-activité fut la grande nouveauté de la loi de décembre 2008 qui a remplacé l'ancien RMI. Le principe est simple : tout travail, toute reprise d'activité doit se traduire systématiquement par un revenu supérieur à ce que touchent les personnes au RSA-socle.
C'est une déclinaison, au niveau des plus démunis, du slogan sarkozyste «travailler plus pour gagner plus». Le dispositif a été calibré pour. Tout travail (même à temps partiel) procure mécaniquement une rentrée de revenus supérieure aux minima sociaux, l'allocation