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Libération
Décryptage

Logement social : une nouvelle offensive à droite contre la loi SRU

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publié le 21 mai 2011 à 0h00

Un an avant l’élection présidentielle, l’UMP cherche-t-elle à vider de sa substance la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) ? Ce texte oblige toutes les communes de plus de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France) à atteindre un quota de 20% de HLM, dans un objectif de mixité sociale. Les villes déficitaires disposent d’un délai de vingt ans pour arriver progressivement aux 20%. Depuis son adoption en 2000, la droite a tenté à plusieurs reprises d’amoindrir la portée de cette loi, mais a dû reculer face aux levées de boucliers au sein des associations et de l’opposition.

Pourquoi la droite est-elle suspectée de vouloir modifier la loi SRU ?

L'alerte est venue de l'Assemblée nationale. Le député socialiste Jean-Yves Le Bouillonnec dénonce une proposition de loi qui vise, selon lui, à «contourner» l'obligation des 20%. L'auteur de ce texte, Jean-Marc Roubaud, est député-maire (UMP) de Villeneuve-lès-Avignon (Gard), une commune qui ne compte que 8% de logements sociaux.

En quoi le texte vide de sa substance la loi SRU ?

Le texte de Jean-Marc Roubaud, cosigné par une quarantaine de députés UMP, vise à inclure dans le quota les logements construits au titre de l’accession à la propriété. Une manière habile d’arriver aux 20% sans réaliser de HLM. En 2006 déjà, Patrick Ollier (alors député des Hauts-de-Seine, aujourd’hui ministre chargé des Relations avec le Parlement), avait tenté une manœuvre analogue. Lui aussi voulait util