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Le portable est-il vraiment dangereux?

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Le risque n'est toujours pas démontré, mais il n'est pas à négliger. Cette fois, c'est l'Organisation mondiale de la santé qui le dit.
Un forêt de portables brandis lors du sommet du Web à Bilbao, mi-mai. (Reuters)
publié le 1er juin 2011 à 15h50

Encore un comité d'experts sur la dangerosité présumée du portable, encore une conclusion en demi-teinte – en substance, rien n'est prouvé mais il y a bien un risque. La nouveauté, c'est que c'est cette fois l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le dit.

Durant une semaine, une trentaine d'experts de plusieurs pays (liste des participants à voir ici) réunis sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'OMS, ont remis à plat les dizaines d'études existantes sur le sujet. Résultat (résumé ici en anglais, en attendant la mise en ligne complète dans quelques jours): «les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier» de relever l'usage du téléphone portable à la classification 2B, sur une échelle de 4. La classification 1 correspond à un risque établi (y sont rangés le tabac, l'alcool, un certain nombre de composés métalliques et chimiques), la 2A à un risque probable, la 2B à un risque possible (on y trouve entre autres les vapeurs d'essence, une certaine sorte de talc ou... le café).

Le risque retenu pour les champs électromagnétiques de radiofréquence (les ondes des portables) par le groupe de travail est celui du gliome, une tumeur du cerveau. Les experts ne sont pas allés jusqu'à