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Libération
Récit

Ligonnès, l’homme sans sillage

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Alors que l’hypothèse d’une fuite «bien pensée» est privilégiée, la piste du suspect dans les cinq meurtres de Nantes s’arrête toujours sur un parking varois, le 15 avril.
Photo non datée de Xavier Dupont de Ligonnes. (© AFP photo AFP)
publié le 3 juin 2011 à 0h00
(mis à jour le 3 juin 2011 à 8h52)

Volatilisé, disparu. Xavier Dupont de Ligonnès, le père de famille de Nantes soupçonné d’avoir tué sa famille, les 4 et 5 avril, reste introuvable. Le seul élément nouveau majeur vient des expertises toxicologiques des victimes qui, selon le procureur de Nantes Xavier Ronsin, décèlent dans le sang de ses trois fils et de sa fille la trace d’un «médicament hypnotique [somnifère], ingestion qui d’évidence a pu faciliter l’exécution méthodique des quatre enfants». Mais sa femme, elle, n’a pas été droguée avant d’être abattue de deux balles de 22 long rifle.

La traque du suspect numéro 1 se poursuit, infructueuse. Pourtant, la police judiciaire a mis le paquet, mobilisant les enquêteurs de Nantes et de Toulon, l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP), et la brigade de recherche des fugitifs, qui a pour «priorité absolue» de débusquer Xavier de Ligonnès,comme en son temps Yvan Colonna, recherché après l’assassinat du préfet Erignac en Corse. Malgré ce «travail acharné», les enquêteurs n’ont pas avancé d’un pouce. Sa trace se perd toujours le 15 avril à l’hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (Var), où sa Citroën C5 a été abandonnée sur le parking, à l’abri des caméras de surveillance. Peut-être pour s’éclipser sans être vu : «A-t-il changé de look et de véhicule à cet endroit ? A-t-il un ou une complice, des faux papiers ?» Ce commissaire parisien se désespère un peu : «Il faut