ISF Déclaratif, fondé sur la valeur de marché du patrimoine au 1er janvier, l'ISF est un impôt fréquemment sous-évalué par ceux qui y sont assujettis. Une pratique «courante» selon le syndicat Snui-SUD Trésor-Solidaires mais pas si risquée puisque l'essentiel du contrôle sur cet impôt se concentrerait sur sa déclaration. «L'objectif est avant tout de veiller à ce qu'il soit bien déclaré, explique Vincent Drezet du Snui. En revanche, on contrôle beaucoup moins les montants enregistrés par ses contribuables.» Cela n'empêche pas que l'on estime autour de 200 000, le nombre de foyers fiscaux qui, au regard de la valeur vénale de leurs biens, devraient le déclarer et ne le font pas. Quant au manque à gagner pour cause d'expatriation, les estimations les plus diverses - et parfois farfelues - circulent. Selon le Snui, qui rappelle que la fiscalité arrive très loin dans la liste des motifs d'expatriation, le produit de l'ISF - 4 milliards d'euros l'an dernier - n'augmenterait que de 0,5% si tous ceux qui ont fui la France pour cette raison y revenaient. A l'autre extrémité du spectre, le cercle des fiscalistes évalue à 9 milliards le manque à gagner pour l'Etat provoqué par le départ de 10 000 contribuables pour ce motif. Totalement invérifiable.
RSA En 2009, la Cnaf (Caisse nationale d'allocations familiales) a recensé 60 millions d'euros de fraude pour un budget total de 7,5 milliards d'euros par an c