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Libération

La militante basque Aurore Martin à bout de course

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publié le 9 juin 2011 à 0h00

La militante basque française Aurore Martin a annoncé vendredi sa décision de sortir de la clandestinité où elle s'était réfugiée pour échapper à son transfert en Espagne. Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par Madrid et validé par la France, la femme âgée de 32 ans se cache depuis le mois de décembre. C'est son appartenance au parti indépendantiste Batasuna, interdit en Espagne mais autorisé en France, au nom duquel elle a pris la parole lors de réunions publiques à Pampelune, qui a motivé son inculpation pour «participation à une organisation terroriste». Un délit pour lequel elle risque jusqu'à douze ans d'emprisonnement en Espagne et rien de ce côté-ci de la frontière, où elle a exercé jusqu'ici l'essentiel de son activité militante.

En sortant de sa planque, Aurore Martin sera le premier ressortissant français auquel s’appliquera le mandat d’arrêt européen. Qui plus est pour un délit d’opinion. Ce précédent a déclenché une importante mobilisation en sa faveur. Un Collectif contre le mandat d’arrêt européen a présenté, le 25 mai à Bayonne, un «manifeste» demandant son abrogation. Ce document a été signé par Stéphane Hessel, les eurodéputés verts, José Bové, François Alfonsi et Catherine Grèze, et plusieurs députés socialistes.

Lors des élections municipales espagnoles, les indépendantistes ont obtenu 22% des suffrages dans les provinces basques. «En l'occurrence, au regard des droits fondamentaux et de la situation politique actuelle, nous co