ISF Réduit à deux tranches très allégées, le nouvel impôt de solidarité sur la fortune se traduira par une forte baisse de ses recettes. Au lieu des 4 milliards d'euros actuels, il ne rapportera plus que 2,2 milliards. Soit une ardoise de 1,8 milliard, bien plus du double des 720 millions que représente le coût du bouclier fiscal. Ce dernier étant supprimé - à partir de 2013 -, il reste donc au final 1,1 milliard à trouver pour «financer» la réforme sans aggraver le déficit public comme s'y est engagé le gouvernement. Le durcissement de la fiscalité sur les grosses successions et les donations doit permettre de dégager 925 millions d'euros. D'autres hypothèses de recettes plus fragiles et aléatoires («exit tax» sur les plus-values, taxation des résidences secondaires des étrangers, cellule de régularisation de la fraude fiscale) sont censées apporter le complément. L'opposition et certaines voix de la majorité doutent sérieusement que ces recettes de substitution puissent combler cet allégement de l'ISF. Selon le gouvernement, ce plan permettra de dégager un excédent de 200 millions d'euros en régime de croisière par rapport au produit actuel de l'ISF. A partir de 2014, prend-il soin de préciser.
RSA L'effort de la nation en faveur du RSA-socle (l'ancien RMI) a été de 7,5 milliards d'euros en 2010 selon les chiffres du ministère de la Solidarité. Mais le RSA est une fusée à deux étages : les travailleurs pauvres (salariés à temps partiel et m