Le débat sur la dépénalisation, voire la légalisation du cannabis, n'est pas prêt d'accoucher d'un projet législatif. Même si la gauche revenait au pouvoir en 2012. C'est le constat que l'on peut dresser après la cascade de réactions -à gauche- suite à la remise, mercredi, d'un rapport sur la question élaboré par dix députés socialistes. Daniel Vaillant, le député-maire du XVIIIe arrondissement et ancien ministre de l'Intérieur, en était le chef de file.
Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste pour 2012, s'est prononcée contre la dépénalisation tant qu'on aura pas «prouvé qu'on a mis tous les moyens pour démanteler les réseaux». La reine du Poitou a également affirmé «que si on dépénalise le cannabis, le trafic se fera sur des drogues plus dures».
Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, a estimé que la question d'une légalisation «contrôlée» du cannabis n'était «pas tranchée». Il a simplement annoncé que si la gauche revenait au pouvoir, elle organiserait une «commission de consensus pour essayer de dégager des solutions». C'est lui même qui a demandé à Daniel Vaillant de réunir un groupe de travail autour de la question du cannabis. Face à «l'échec» des politiques menées en matière de drogues, «quelle est la solution, mettre la poussière sous le tapis?» a-t-il ajouté.
«Avis très partagé»
La poussière, Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), ne veut pas en entendre parler. Le candidat aux primaire