est la secrétaire générale de l'association Gaylib, mouvement de défense des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) associé à l'UMP. Elle fait part de sa profonde déception au lendemain du
[ rejet du mariage homosexuel par les députés de la majorité ]
présidentielle.
Comment expliquez-vous ce rejet?
Plusieurs parlementaires ont refusé de voter ce texte du fait qu'il était présenté par le parti socialiste. Je pense, par ailleurs, que l'UMP est l'otage d'une minorité de députés qui tétanisent l'ensemble du groupe. Cette minorité est malheureusement présente et active. Ceci alors même que 64% des Français sont favorables à l'égalité des droits pour les familles homosexuelles.
Vous en appelez maintenant à Nicolas Sarkozy?
Oui. Le candidat Sarkozy avait pris, en 2006, deux engagements forts pour l'égalité des droits: une union civile égale en tous points au mariage et un statut pour le beau-parent. Deux avancées qui auraient aussi bien profité aux homosexuels qu'aux hétérosexuels. Aujourd'hui, l'union civile est désuète. De nombreux pays, parfois même à forte tradition catholique comme l'Espagne ou le Brésil, ont opté pour le mariage entre deux personnes de même sexe. La France, pays des droits de l'homme, affiche un retard incroyable.
Vous croyez encore à la sincérité du chef de l'Etat sur ces questions?
Si Nicolas Sarkozy était opposé au mariage homosexuel, il n'aurait pas pris cet engagement. Aujourd'hui, des centaines de milliers d'enfants évoluent aux côtés d'un