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Emmaüs à la pointe de la mode

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Conso . Les bric-à-brac et friperies de l’association, qui tient son 12e salon dimanche, ont un succès croissant.
publié le 18 juin 2011 à 0h00

Depuis un an, les 160 groupes Emmaüs de France et d'autres pays européens ont mis de côté les plus beaux meubles, les plus jolis vêtements, des bibelots magnifiques, des services de porcelaine anciens qu'ils avaient collectés. Tous ces objets provenant de ramassages chez les particuliers sont proposés à la vente, dimanche, lors du 12e salon d'Emmaüs à Paris Expo, porte de Versailles. Les recettes serviront à soutenir financièrement des groupes Emmaüs d'Amérique latine.

Récupération. D'année en année, le succès de ce salon ne se dément pas : 22 000 visiteurs avaient parcouru les différents stands en 2010. «Tous les ans, on a un peu plus de monde», pointe Valérie Fayard, déléguée générale adjointe d'Emmaüs France. Cet afflux est également observé dans les friperies ou les bric-à-brac d'Emmaüs. Le chiffre d'affaires des communautés a augmenté de 15% en quatre ans. «Sur le terrain, on constate que les gens ont envie de consommer autrement», relève Lydia Feghloul, directrice de la Friperie solidaire, une structure d'Emmaüs spécialisée dans la récupération, le tri et la revente de vêtements en région parisienne. Une vingtaine de personnes y travaillent en contrat d'insertion. Selon elle, la crise financière de l'automne 2008 a provoqué «comme un déclic». Ou accentué une lame de fond. «Les gens souhaitent soutenir un autre modèle. On sent un rejet de cette économie où les PDG se gavent, où les actionnaires se gavent et où le