Olivier Besancenot rassemble la gauche, l'espace d'une journée. Plusieurs personnalités sont en effet venues soutenir le facteur de Neuilly à l'ouverture de son procès pour «séquestration» et «entrave à la liberté du travail», devant le tribunal de Nanterre. Parmi elles: Benoît Hamon (PS), Pierre Laurent (PCF), Nicolas Hulot (EE-LV) ou encore Arlette Laguiller (LO).
Dès 9 heures du matin, l'ancien leader du NPA et quinze de ses collègues postiers, comparaissaient à la barre. Dans une salle d'audience pleine à craquer. Les faits concernent l'occupation de la direction départementale de La Poste, le 10 mai 2010. Les prévenus sont accusés par treize employés de La Poste – majoritairement des cadres – de séquestration, en plein conflit «Facteurs d'avenir». Un projet qui prévoit une retructuration de la distribution du courrier.
Puis à 13 heures, à la tribune temporaire installée devant les grilles du tribunal, c’est au tour des 16 postiers, soutenus par des leaders de gauche, d’intenter leur procès.
Criminalisation
Premier à prendre la parole, Olivier Besancenot s'est vivement défendu de toute séquestration et montre du doigt La Poste qui aurait «ciblé les principaux animateurs SUD-PTT et CGT-PTT du mouvement de contestation». Il a ainsi fustigé la politique de «criminalisation des faits de grève», dont leur cas ne serait «qu'un exemple». Les prévenus encourent une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
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