Georges Tron, 53 ans, maire UMP de Draveil (Essonne) et son adjointe à la culture, Brigitte Gruel, 54 ans, devaient être mis en examen hier soir pour «viols et agressions sexuelles, en réunion» par deux juges du tribunal d'Evry et placés sous contrôle judiciaire. En sa qualité de premier élu de la ville, Georges Tron écope d'une seconde circonstance aggravante, ces abus sexuels supposés ayant été commis par une «personne ayant autorité» sur les employées municipales Virginie F., 34 ans, et Eva L., 36 ans. Ce qui rend le crime de viols ainsi aggravé deux fois passible de vingt ans de réclusion criminelle.
«Pressions». La procureure de la république d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau, a indiqué hier que «l'enquête a permis de recueillir des éléments extérieurs qui corroborent en partie les déclarations des plaignantes». Treize témoins, notamment les secrétaires du maire et le directeur des services, ont en effet apporté à la police judiciaire de Versailles (Yvelines) des indices qui recoupent les plaintes. Et pourtant, selon une source interne à la mairie de Draveil, «de grosses pressions ont été exercées par des gens du cabinet». Au point que certaines employées, «harcelées pour savoir ce qu'elles avaient raconté à la PJ», se sont mises en arrêt maladie : «Tout le monde a peur et se sent seul ici, car les gens sont employés et administrés du maire.»
C'est pourquoi la procureure a requis à l'encontre de Georges T