C'est moche, c'était l'exo de maths le plus facile de l'épreuve, bien qu'à l'énoncé peu compréhensible pour un non-bachelier de S. «Justifier par calcul la phrase suivante : si le test est positif, il y a environ 40% de chances que la personne soit contaminée. Quelle est la probabilité qu'une personne ne soit pas contaminée par le virus sachant que son test est négatif ?» Marc-Antoine, Gaspard, Ilaria, Maxime, Cécile, Ninon, Fabien, en terminale S à Lyon, Marseille ou Paris, au courant de la fraude presque 24 heures après l'épreuve, sont unanimes : «Ce serait injuste de ne pas noter cet exercice-là, le plus simple des quatre. Tout ça à cause d'une minorité qui avait l'énoncé, sur les 165 000 candidats de la section S.» Cécile, en terminale S à Marseille, bonne en maths, s'attendait à une note entre 12 et 15. «S'ils m'enlèvent les probas, je tombe à 10, coefficient 8», avec le risque de manquer une éventuelle mention. Ilaria, en S-SVT à Lyon, flippe, elle qui s'avoue «pas très bonne en maths, plutôt meilleure en physique-chimie» : «Moi, je comptais vraiment sur les probas. Ce sont quatre points quasi offerts tellement c'est facile, j'avais super bien réussi. Et toc, s'ils l'enlèvent, je risque de rater mon bac.»

Sa mère, Nathalia, est en colère, «choquée qu'on nous dise que l'exercice allait être supprimé : le taux de réussite au bac va baisser, c'est sûr.» Voyant en sa fille «une victime», qui «n'avait pas eu l'exercic