En acquérant un orgue pour l'installer dans l'église communale, la municipalité de Trélazé (Maine-et-Loire) n'a pas enfreint la loi de 1905. Pas plus que celle de Lyon (Rhône) lorsqu'elle a financé la construction d'un ascenseur desservant la basilique de Fourvière qui surplombe la ville. Telles sont les conclusions du procureur public du Conseil d'Etat. Vendredi, la plus haute instance administrative examinait une série d'affaires, donnant toutes «un aperçu du panorama des questions posées aujourd'hui par la loi de 1905», a résumé le procureur.
A Trélazé comme à Lyon, les municipalités sont accusées d'avoir enfreint l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 selon lequel «la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte». Dans les deux cas, des défenseurs de la laïcité ont porté l'affaire devant les tribunaux. A Trélazé, c'est un habitant de la commune, libre-penseur. A Lyon, la plainte a été déposée par la Fédération de la libre-pensée du Rhône, l'association République et Laïcité, et un particulier.
La décision de la municipalité de Trélazé d’acheter l’orgue date de 2002. Cet instrument devait servir pour des manifestations culturelles et des actions d’éducation musicale. Mais, l’église étant toujours affectée à l’exercice du culte, l’orgue devait pouvoir être utilisé aussi pour des cérémonies religieuses. Mais la commune ayant assumé seule l’acquisition de cet instrument, les opposants y ont vu une aide indirecte au culte.
A Lyon, l’aff