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Libération

DSK : le dossier médical au cœur de la bataille

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États-UNIS . La crédibilité de la plaignante atteinte, ses avocats misent sur les preuves physiques.
publié le 15 juillet 2011 à 0h00

Depuis le début, les éléments médico-légaux sont au centre de l’affaire Strauss-Kahn. Et aujourd’hui, alors que le procureur new-yorkais Cyrus Vance Jr doit choisir entre abandonner les charges contre l’ex-ministre socialiste ou poursuivre la procédure, la bataille s’est encore intensifiée autour du dossier médical de la femme de chambre qui a accusé DSK d’agression sexuelle le 14 mai.

Ecchymoses. Mercredi, lors d'une conférence de presse à Washington devant les médias français, William Taylor, l'un des deux avocats de l'ancien patron du FMI, a ainsi assuré, pour la première fois très clairement, que le rapport médical que lui avait transmis le procureur «ne comportait aucune preuve de violence physique, de ligament déchiré ou de traumatisme». Une affirmation en totale contradiction avec les prises de position de l'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson.

Le 1er juillet, tandis que Dominique Strauss-Kahn venait d'être libéré sur parole, Thompson avait alors affirmé que l'accusation et la défense «savaient pertinemment» que sa cliente avait été agressée et que «toutes les preuves figuraient dans le dossier médical». Il expliquait alors que la femme de chambre avait des ecchymoses vaginales et qu'elle avait les ligaments de l'épaule déchirés après que DSK l'a jetée sur le sol.

Hier, Kenneth Thompson n'a pas souhaité répondre aux questions de Libération. Mais la bagarre risque de perdurer. Depuis que le procureu