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Libération

Taser France : le patron sera jugé pour espionnage

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publié le 15 juillet 2011 à 0h00

Le patron de Taser France, Antoine Di Zazzo, et neuf autres personnes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre de l'espionnage d'Olivier Besancenot. Le directeur de SMP Technologies est en effet soupçonné d'avoir fait surveiller de près, en 2007 et 2008, le dirigeant trotskiste parce qu'il dégommait sans cesse son pistolet à impulsion électrique (PIE). Sur son blog, Besancenot accusait le PIE d'avoir «probablement fait taire plus de 150 personnes aux Etats-Unis», et mettait en doute son caractère non létal : «Dans le pire des cas, le taser peut tuer.» Ces propos ont d'ailleurs valu à Besancenot une attaque en diffamation de Taser France qui, fin 2008, a perdu son procès.

Que visaitle patron de Taser ?

Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances d'Olivier Besancenot, de sa compagne, de son fils, et même d'un patron de café, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait été saisi au siège de SMP Technologies à Paris. Le patron de Taser France a admis qu'il avait engagé des privés pour enquêter sur Besancenot mais, selon lui, juste pour «trouver son adresse» afin de lui faire parvenir une assignation à comparaître en diffamation. Antoine Di Zazzo demandait aussi des «vérifications sur le patrimoine» du leader de la Ligue communiste révolutionnaire pour s'en servir soi-disant lors de débats télévisés, croyant trouver matière à lui clouer le bec sur ses diatribes anticapitalistes. Mais le pat