Menu
Libération

Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber est mort

Article réservé aux abonnés
par
publié le 25 juillet 2011 à 9h59

«Je ne voudrais pas que ce qui m'arrive jette un doute sur ma méthode»: le neuro-psychiatre David Servan-Schreiber, mort d'un cancer au cerveau dimanche soir à l'âge de 50 ans, avait acquis la célébrité en prônant l'utilisation de méthodes parallèles contre la dépression et le cancer.

«Devant l'accumulation des risques d'une surmédicalisation que plus personne ne contrôle, il est temps que nous fassions entrer les méthodes de traitement naturelles dans notre culture médicale», écrivait-il en 2005.

Surnommé parfois «prophète du bien-être», avec son large sourire, ce descendant d'une lignée de grands entrepreneurs à qui tout réussit a connu un énorme succès avec ses ouvrages «Guérir», en 2003, et «Anticancer», en 2007, vendus chacun à plus d'un million d'exemplaires (près de 2 millions pour «Anticancer») et traduits en plusieurs dizaines de langues.

«Il voulait toujours être le premier»

Dans la famille, on est brillant. David n'échappait pas à la règle. «Il voulait toujours être le premier», confie Liliane, l'intendante depuis toujours de la famille. Et de père en fils, on est fasciné par l'Amérique du nord. David passera une bonne partie de sa vie aux Etats-Unis.

Né le 21 avril 1961 à Neuilly, il entre à la faculté de médecine Necker-Enfants malades en 1978, et achève ses études à l’université Laval, au Québec, en 1984. En 1985 il est chercheur à Pittsburgh, et crée en 1988 un laboratoire de neurosciences cognitives cliniques, qu’il codirigera jusqu’en 1997.

En 199