Le gouvernement aura mis un peu plus de trois mois à réduire de moitié la liste (déjà pas très longue) des métiers ouverts sans restriction aux ressortissants non-européens.
Mi-avril, Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, ouvrait la brèche: dans Le Figaro magazine, il affirmait vouloir raboter de 20.000 personnes le nombre de migrants en règle: ils étaient 200.000 en 2009, la plupart entrés au titre du regroupement familial. Dans la foulée, Xavier Bertrand, ministre du Travail, sous-entendait que l'immigration professionnelle (23.650 personnes en 2009) pourrait prendre sa part de l'effort.
Un revirement complet dans la politique d'«immigration choisie» initiée par Nicolas Sarkozy quand il était encore ministre de l'Intérieur. Fin 2007, devenu Président, il expliquait vouloir «faire passer l'immigration professionnelle de 7% à 50% des personnes qui s'installent durablement en France»
Les Echos ont dévoilé vendredi le projet d'arrêté, transmis pour avis aux syndicats: la liste ne contiendrait plus que quinze métiers. La séle