«On va endosser la responsabilité de l'Etat qui n'assume pas ses obligations», commentait hier un interlocuteur, à l'hôtel de ville de Paris, après la décision de Bertrand Delanoë d'octroyer une «subvention exceptionnelle» au Samu social - dont Xavier Emmanuelli, son président fondateur, a annoncé sa démission la semaine dernière. La municipalité s'engage à lui donner les moyens de prendre en charge l'hébergement en hôtel de 111 familles.

Prérogative. Jusqu'ici, ces familles avaient évité les affres de la rue en trouvant refuge aux urgences des hôpitaux et maternités parisiens. La municipalité va payer «pour tenter d'endiguer [une] crise humanitaire», alors que la question de l'accueil des sans-abri est une prérogative d'Etat. L'aide aux plus démunis relève en effet de la solidarité nationale.

Selon nos informations, le coût sera de l'ordre de 500 000 euros pour le budget de la capitale. «La ville ne devrait pas avoir à se substituer à l'Etat, souligne dans son communiqué le maire PS. Mais il est du devoir de notre collectivité de répondre à ces situations humaines tragiques, et de venir en aide à ces familles abandonnées.»

L’hébergement d’urgence connaît de vives tensions en Ile-de-France, depuis que l’Etat a procédé - fin mai - à des coupes drastiques dans les crédits dévolus au Samu social de Paris. Son budget a été ramené à 90 millions d’euros en 2011 contre 110 millions d’euros l’an dernier. Du coup, l’association est ob