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Choisy-le-Roi: «L’Etat n’a pas mis un sou»

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Roms : la gauche face à ses contradictionsdossier
(Lionel Charrier / MYOP)
publié le 27 juillet 2011 à 0h00
(mis à jour le 27 juillet 2011 à 12h24)

A première vue, on pourrait se croire dans une friche squattée. Sur cet étroit terrain coincé entre une usine désaffectée et la voie du RER, il y a des caravanes, du linge détrempé par la pluie. Mais on aperçoit des boîtes aux lettres à l’entrée. Et la quinzaine de caravanes bien rangées, en épis, portent le nom de leurs occupants. Deux préfabriqués font office de salle commune, avec machines à laver et cuisine, et de bloc sanitaire.

La soixantaine de personnes vivant ici, Roms venus pour la plupart de la région de Timisoara en Roumanie, font partie d'un projet d'insertion. Un fragile accompagnement mis en place il y a près d'un an par la ville de Choisy (Val-de-Marne), la fondation Abbé-Pierre et Emmaüs, avec l'appui du conseil général. L'été dernier, il a fallu parer à l'urgence : deux semaines après le discours de Grenoble, ces hommes, femmes et enfants se sont retrouvés à la rue, expulsés du terrain qu'ils occupaient depuis deux ans sous l'A86.

Après un mois passé entassées dans un gymnase, la quinzaine de familles a pu s'installer sur ce terrain, objet d'une convention entre son propriétaire, Réseau ferré de France, et la municipalité (PCF). «L'Etat n'a pas mis un sou», peste Gérard Chambon, adjoint à Choisy, inqui