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Libération

L'hébergement d'urgence sature, les équipes aussi

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Les travailleurs sociaux qui répondent au 115, le numéro du Samu social, sont en grève ce mardi pour réclamer plus de lits pour les sans-abri, trop nombreux à dormir dans la rue faute de places.
Un homme SDF dort, le 04 décembre 2009 dans une rue de Paris. (AFP Fred Dufour)
publié le 2 août 2011 à 6h30

Ils n'en peuvent plus. La démission de Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, a été la goutte d'eau, le déclencheur. Les travailleurs sociaux qui répondent au 115 (le numéro pour demander un hébergement d'urgence) se mettent en grève ce mardi dans une trentaine de départements.

Débrayage ou grève totale, message vocal ou transfert des appels à la préfecture... Les modes d'action varient selon les centres 115 — il y a une plateforme téléphonique et des équipes mobiles dans chaque département. Une manifestation est programmée à Paris, des rassemblements prévus à Toulouse, Bordeaux et Besançon. Même si, comme le dit Sébastien, veilleur de nuit dans un foyer d'hébergement d'urgence d'Amiens: «Qui va aller protester en plein été pour des SDF? Hein? Franchement? Faut être réaliste. A part nous, personne».

La situation est pourtant grave, le système d'hébergement d'urgence est complètement saturé. Chaque nuit, plusieurs centaines de sans-abri, parfois des familles avec enfants restent dehors, faute de places dans les centres. En cause: les coupes budgétaires, entraînant des réductions du nombre de lits. Mais aussi l'explosion des demandes d'aide depuis un an. Dans certains départements, on ne parvient même plus à joindre les équipes du Samu social, l