La ministre de l’Ecologie s’accroche où elle peut, titube par moments sur le pont. La mer est souvent houleuse dans le golfe de Saint-Tropez. Nathalie Kosciusko-Morizet y participait hier à une opération de contrôle de la vitesse en mer. Un classique de l’été varois auquel elle voulait participer, pour relayer les messages de rappel de la réglementation au moment où le nombre d’accidents marque une hausse sensible en Méditerranée. Depuis janvier, 41 morts et 101 blessés. Soit 10% d’augmentation par rapport à 2010.
Un hélico tourne dans le ciel, deux vedettes ont pris position, et d'autres gendarmes font des ronds dans l'eau sur de puissants scooters des mers. «Au début, raconte l'administratrice des Affaires maritimes qui dirige les opérations, les gens pensaient qu'il s'agissait de chauffards qui voulaient faire la course. Ils faisaient coucou et accéléraient.» La ministre se marre, remarque à plusieurs reprises ces bateaux qui passent avec des enfants sans gilet de sauvetage. Pour l'instant en revanche, pas d'excès de vitesse. «Cela ne va pas tarder à accélérer, prédit le préfet. Ceux qui ont passé la journée à la Voile rouge rentrent et comme on est un peu au pays de la frime, qu'ils ont des bateaux puissants, ils veulent que cela se voit quand ils font de la mousse.» Ils accélèrent dans le golfe, où la vitesse est limitée à 20 nœuds (environ 35 km/h).
La ministre doit monter à bord d'un bateau contrevenant, et le préfet préférait un pavi