Les dernières analyses officielles d’animaux morts dans l’estuaire du Gouessant en Bretagne ont confirmé la responsabilité de l’hydrogène sulfuré émis par les algues vertes en putréfaction, chercheurs et écologistes espérant désormais une nouvelle approche des autorités.
Rendues publiques dans la nuit de vendredi à samedi, ces analyses ont écarté la présence de poisons et de cyanobactéries pour expliquer l’hécatombe de 36 sangliers survenue en juillet dans les Côtes-d’Armor, tout en révélant un taux record de ce gaz toxique, le H2S, chez un ragondin également décédé.
«En l'état actuel des données, les seuls résultats significatifs portent sur le H2S», a admis la préfecture des Côtes-d'Armor dans un communiqué, en annonçant encore de dernières analyses toxicologiques complémentaires.
Rapidement avancée par les écologistes et des chercheurs mais récusée par les représentants agricoles, l’hypothèse d’un empoisonnement dû aux algues en décomposition n’avait jusqu’à présent été envisagée qu’avec beaucoup de prudence par les autorités.
«Aujourd'hui, la préfecture reconnaît clairement la responsabilité de l'hydrogène sulfuré et des algues vertes. De ce point de vue le dossier est clos», s'est félicité samedi Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et rivières de Bretagne, contacté par l'AFP.
«La préfecture a bien fait d'explorer toutes les hypothèses pour qu'il n'y ait aucun doute. Maintenant, nous attendons que la ministre de l'Ecologie, Nathalie Koscius