La ville de Marseille a pris lundi un arrêté municipal, validé mardi par le tribunal administratif, pour évacuer plusieurs dizaines de Roms installés dans le quartier de la porte d'Aix, à l'entrée de la cité phocéenne, a-t-on appris auprès de la municipalité.
Plus de 90 personnes, dont une trentaine d'enfants, qui avaient été délogées de squats, occupent depuis un mois les pelouses "dans des conditions d'indignité, d'une extrême précarité, d'insécurité et d'insalubrité, sans eau ni sanitaires", relève le maire UMP Jean-Claude Gaudin dans le document, transmis à l'AFP.
"Considérant que cette occupation est de nature à générer un trouble grave à l'ordre public qui s'accentue chaque jour", la ville ordonne "l'évacuation sans délai des espaces verts et autres espaces publics situés à la porte d'Aix".
"Ces gens-là, il y en a trop dans cette ville, nous souhaitons qu'ils aillent ailleurs", avait déclaré M. Gaudin vendredi.
"Le tribunal administratif a validé l'arrêté. En gros ils ont 24 heures pour déguerpir une fois que la décision leur sera notifié", a dit mardi à l'AFP Bernard Eynaud, responsable de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) dans les Bouches-du-Rhône.
Une trentaine de Roms avaient été convoqués au tribunal administratif mardi. La mairie a déposé une demande de référé afin d'accélérer la procédure, a précisé une porte-parole de la mairie.
"C'est désespérant, l'expulsion est la seule réponse politique appor