«Je suis heureux de voir qu'il y a des moines chrétiens parmi nous. Il est essentiel d'avoir une harmonie entre les grandes traditions spirituelles du monde», lance en anglais le 14e dalaï-lama, traduit par le moine bouddhiste Matthieu Ricard. Au pied de son trône, sur la scène du Zénith de Toulouse, samedi matin, neuf robes noires se distinguent au milieu d'une cinquantaine de tuniques rouges et jaunes : des frères bénédictins venus suivre les enseignements de «Sa Sainteté». A l'instar des 7 000 personnes inscrites pour écouter les commentaires du lauréat du prix Nobel de la paix sur un traité indien du VIIIe siècle, les Etapes de la méditation.
«Carcan». Parmi les participants à ce rassemblement toulousain autour du l'ex-chef du gouvernement tibétain en exil, aujourd'hui chef spirituel du Tibet, beaucoup sont issus d'une culture chrétienne à laquelle ils n'ont pas forcément renoncé. Ainsi, Alexandra, 53 ans : «Le Christ et le Bouddha sont pour moi indissociables. Je les aime autant l'un que l'autre. Dans le cœur, il n'y a pas de séparation.» Son chemin a croisé celui de nombreuses personnalités chrétiennes, bouddhistes et hindouistes. Elle se sent «une messagère universelle de l'amour» et ne manque pas une occasion de rencontre avec «Sa Sainteté».
Ingénieur dans l'aéronautique à Paris, Nicolas, 39 ans, est issu d'une famille italienne catholique, qui l'a baptisé et lui a fait faire sa première communi