A un gros mois de leur rentrée, les étudiants ont intérêt à mettre de côté quelques économies gagnées cet été ou à faire les vendanges. Car, selon le panier social de l’Unef et de la Fage, dévoilé hier, le coût de la vie étudiante va être en hausse cette année de 4,1%. Les deux principales organisations étudiantes attribuent cette hausse à l’augmentation des dépenses dites obligatoires : le logement (+8,9% à Paris, +1,9% en province), les frais d’inscription en fac (exemple : +4,7% en master), la restauration universitaire (+8,4%) et la sécurité sociale (+1,5%) : des dépenses qui représentent 8 300 euros annuels. Toujours selon l’Unef et la Fage, ces postes fixes ont augmenté en moyenne de 33% depuis 2006 alors que les aides sociales n’ont connu qu’une revalorisation de 13%.
En présentant ces chiffres, Emmanuel Zemmour, le président de l'Unef, s'est alarmé de la hausse continue du salariat étudiant (68% des étudiants travaillent tous les mois de l'année), nécessaire pour faire face à ces dépenses, mais qui ferme les portes d'études chronophages (IUT, classes préparatoires, médecine…). «Nous vivons un recul historique de la démocratisation universitaire : depuis 2006, il y a à l'université 9% en moins d'étudiants enfants d'ouvriers et d'employés», a encore dénoncé Emmanuel Zemmour, qui sera «particulièrement attentif aux annonces d'économie annoncées mercredi par Sarkozy».
Dans cette bataille de chiffres, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur,