«Nafissatou, on te croit!» La pancarte brandie par une vingtaine de militantes féministes devant le tribunal de New York mardi n'aura de toute évidence pas pesé un gramme dans la décision du juge new-yorkais Michael Obus d'abandonner les charges à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn. Mais elle traduit le sentiment d'amertume, sinon d'injustice, ressenti tout au long de l'affaire et plus encore à son issue hier mardi (au pénal du moins) par les féministes des deux côtés de l'Atlantique.
Sentiment né tout autant du discrédit tombé d'un seul bloc sur Nafissatou Diallo que des sonores ouf de soulagement poussés à gauche depuis l'épilogue d'hier. «Circulez il n'y a plus rien à voir», a-t-on surtout entendu au PS, du triomphant «la justice américaine a reconnu l'innocence de Dominique» de Jean-Christophe Cambadélis au libéré «je suis très heureuse» de Martine Aubry, en passant pas les pour le moins expéditifs «DSK blanchi».
Dans ce concert, la voix de Marie-George Buffet (PCF), qui a vu dans la décision de la justice américaine, «en revenant au temps où les victimes de viols étaient à priori coupables», une «mauvaise nouvelle pour la justice et pour les femmes», et celle du NPA, dénonçant «un coup très dur contre le droit des femmes victimes de violences sexuelles, de viols», ont été bien seules.
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