Il y a bien eu relation sexuelle, et même «relation sexuelle précipitée», mais rien ne permet de prouver qu'elle était «forcée» et «non consensuelle». Le document de 25 pages, rendu public lundi soir par le procureur de New York, Cyrus Vance Jr., pour justifier sa demande de non-lieu, livre une foule de détails sur l'affaire et le déroulé de l'enquête, mais laisse de nombreuses questions ouvertes.
Trois taches de sperme ont été identifiées sur l'uniforme de Nafissatou Diallo, qui toutes trois correspondent à l'ADN de Dominique Strauss-Kahn révèle ce rapport. Et une tache sur le tapis, à près de deux mètres de l'endroit où la femme de chambre situe l'agression, contenait du sperme et de la salive mêlant l'ADN des deux protagonistes. Tous ces éléments confirment le récit de la jeune femme, qui dit avoir craché par terre après que DSK a éjaculé dans sa bouche. «Les preuves matérielles et les autres preuves n'établissent pas qu'il y a eu rapport forcé ou manque de consentement», souligne pourtant le procureur.
Cela, seul le témoignage de Nafissatou Diallo peut l'établir, et ce témoignage n'est plus jugé «crédible».«La plaignante s'est montrée de façon persistante, et parfois inexplicable, non digne de foi lors de la description de faits de grande ou petite importance», écrit le procureur, qui énumère de nombreux mensonges et contradictions de la plaignante lors de ses interrogatoires depuis le 14 mai. De mai à juillet, elle a