Les mesures prises pour éviter les recours abusifs aux stagiaires se retournent parfois contre les jeunes. Aujourd'hui, certains se retrouvent à payer des organismes de formation bidons pour avoir des conventions de stage. Partagez-vous ce constat d'échec ?
Il faut voir d'où on vient, du Far West ! La loi de 2006 et aujourd'hui la loi Cherpion [qui impose notamment un délai de carence entre deux stages à un même poste, ndlr] ont permis d'établir un cadre.
C'est incontestablement un progrès. Aujourd'hui, selon notre étude, la moitié des stages sont rémunérés (1), contre un tiers auparavant. Là où on trouvait des stages type pause-café, on estime aujourd'hui que six stages sur dix sont professionnalisants et durent plus de deux mois.
Donc, que les choses aient progressé, c'est sûr. Que ce soit suffisant, sûrement pas. On est loin d'être au bout du chemin, j'en ai conscience. Je compte axer mon action sur ce sujet, notamment en traquant les «marchands de stage».
Que comptez-vous faire ?
Traquer les organismes privés qui vendent des fausses formations