Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 août, Raton, «el toro asesino», a encore frappé. Il a, dans les arènes de Jativa, près de Valence, tué Vincent M., 30 ans, d'Algemesi. Sa troisième victime sur une longue carrière : quelque 90 courses depuis 2002. Du coup, Raton, qui est sur Facebook où il compte plus de 2 000 amis, a vu, sur son mur, fleurir, dans plusieurs langues, les encouragements d'anticorridas qui ont allégrement confondu les bous al carrer (les toros lâchés dans la rue) avec la corrida, le simple aficionado Vincent M. avec un torero et Raton avec un Zorro vengeur de ses confrères tués par les matadors. «Go Raton, go ! Tue les tous !» «Forza Raton, l'Italia é con te !!!» «Viva Rambo Raton.» «Go Raton ! Go and break their fuckin'heads.» On l'a même invité à venir faire le ménage au parlement italien et du foin lors des JMJ à Madrid.
You Tube. Les bous al carrer, que défient sur l'asphalte ou le sable des arènes des recortadores aguerris ou occasionnels, mobilisent des milliers de spectateurs et de participants dans les fêtes votives du delta de l'Ebre, de la communauté de Valence, de la région d'Alicante. Le toro du bous al carrer a même sa statue à Puçol. On relève chaque année quelques morts. Pour la seule province de Valence : 4 en 2008, 3 en 2009, 36 depuis 2000 et 486 blessés par coups de corne en 2010. Et déjà 3 morts cette année. Le spectacle ne connaît pas la crise : fin 2011 dans la communauté valencienne, on com