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Le tableau s’assombrit pour l’école primaire

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Economies. Le principal syndicat des instituteurs prédit une rentrée «difficile», alors que près de 2000 postes n’ont pas été renouvelés.
publié le 26 août 2011 à 0h00

Après le collège, qui continue de poser problème mais que le gouvernement a prudemment évité de réformer, l’école primaire est devenue un maillon faible du système. Chacun s’inquiète des 15% d’élèves en échec qui en sortent chaque année. Et la gauche comme la droite en font aujourd’hui une priorité. Hier, le principal syndicat du primaire, le Snuipp-FSU, a encore tiré la sonnette d’alarme, et proposé des pistes d’évolution.

Rattrapage. Pour son secrétaire général, Sébastien Sihr, alors qu'il faudrait multiplier les efforts pour faire réussir ces élèves en échec, la rentrée 2011 s'annonce «difficile» dans le primaire. Cette année, l'école, plutôt épargnée jusqu'ici, est touchée par les économies budgétaires. Pour 8 300 élèves supplémentaires attendus dans le public, il y aura 1 967 enseignants en moins. «Mécaniquement, cela fera plus d'élèves par classe», souligne Sébastien Sihr.

Or, si le nombre de maîtres ne fait pas tout, concède-t-il, le fait d'avoir des classes plus ou moins chargées compte dans les écoles où se concentrent les difficultés - essentiellement dans les banlieues défavorisées et les zones rurales isolées. Le Snuipp propose d'avoir des profs en surnombre pour ces classes. «Cela permettrait de repérer les élèves perdus, de faire des groupes de soutien et d'être parfois à deux dans la classe».

Cela aura un coût, reconnaît le syndicat, mais il ne s'agirait que d'un rattrapage. «La Cour des comptes, tout comme les enqu