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Libération

Poêle à frire et boudins de plastic dans l’arsenal des braqueurs

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publié le 26 août 2011 à 0h00

En ce moment, quand une occasion se présente de défendre des résultats positifs, la police marseillaise saute dessus. Hier, Roland Gauze, directeur interrégional de la PJ, détaillait avec Jacques Dallest, procureur de la République, l'opération qui a permis la mise en examen de quatre personnes, après la tentative de braquage d'un centre-fort à Gémenos, le 9 août. Les braqueurs avaient verrouillé la grille de la gendarmerie et répandu des «clous tripodes» sur les routes pour ralentir d'éventuels poursuivants. Mais une patrouille, découvrant la grille fermée, avait eu le réflexe de filer au centre-fort voisin, où elle a mis en fuite «huit à dix personnes».

Quelques jours plus tard, la PJ demande à ses hommes de resserrer la surveillance autour d'équipes de la région qu'elle pense capables de coups pareils. «C'est une méthode de travail proactive, défend Roland Gauze. On n'attend pas en comptant les coups. On essaie d'en avoir un d'avance.» Celui-ci fut gagnant. En suivant un client, les hommes de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) le voient entrer dans un box à La Ciotat, et ressortir avec des paquets qu'il jette un peu plus tard. Ils le laissent filer, puis font les poubelles et trouvent des vêtements sur lesquels des «petits signes particuliers» permettent de faire le rapprochement avec les fringues repérées par les gendarmes sur les braqueurs du 9 août.

Sept personnes sont interpellées, dont l'une possède la clé du box dans le