L'autopsie n'a pas permis d'expliquer la mort de Manuel de Sa Canedo. Le papy braqueur de 75 ans a été tué par les gendarmes jeudi soir, deux heures après avoir attaqué le casino de Trouville (Calvados), pour 7 500 euros. Deux balles l'ont atteint, dans le bras et l'épaule, «mais sans créer de lésions immédiatement mortelles sur un gros vaisseau ou le cœur», nous expliquait vendredi le substitut du procureur général de Caen, Gérald Lesigne. Il faudra des expertises complémentaires «pour déterminer les raisons d'une mort aussi rapide». D'autre part, le braqueur n'a pas tiré sur les gendarmes juste avant de mourir : «Il y a eu menace, mais pas de tir en direction des gendarmes», selon Gérald Lesigne, ce qui contredit la version initiale donnée jeudi.
Dans quelles conditions les gendarmes ont-ils tiré ?
Jeudi, vers 14 h 30, l’homme attaque le casino Barrière de Trouville avec un pistolet. Il exige de la caissière qu’elle lui remette de l’argent et récolte 7 500 euros. Curieux braqueur : son visage est à peine dissimulé par une écharpe. En sortant, il tombe sur des policiers, se met à tirer, en touche un, sans le blesser, grâce au gilet pare-balles. Puis il s’enfuit dans sa propre voiture. Pas très pro.
Il tire à nouveau sur un gendarme à un rond-point, le blessant au bras. Il abandonne ensuite son véhicule, monte dans un autre, contraint le conducteur à le convoyer. Quand son «otage» s’enfuit, il prend lui-même le volant. A Dives-sur-Me